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15 jours au Cambodge : itinéraire et conseils

Cambodge itinéraire

15 jours au Cambodge : notre itinéraire et nos conseils

Le Cambodge est un pays d’Asie du sud-est que l’on affectionne particulièrement pour les nombreux périples qu’il propose. Il nous amène à la fois sur des terres marquées par la grandeur de l’Histoire Khmère et à la rencontre d’un peuple qui essaie de se relever d’une histoire plus récente mais bien plus tragique, celle du génocide des Khmers rouges.

Ce petit pays, enclavé entre la Thaïlande, le Laos et le Vietnam procure ce goût d’aventure propre aux pays encore relativement peu balisé par le tourisme. Mais pour combien de temps encore ? Car en effet, certes, certains attraits du pays sont touristiques tels que les temples d’Angkor mais l’arrivée massive des touristes chinois accentue la transformation à vitesse grand V des infrastructures et la vie des locaux. Alors ne tardez pas ! Ce voyage fut superbe et magique à bien des égards, il nous a également permis de revenir sur les traces de l’histoire familiale de Benoît.

En effet, les membres de la famille de Benoît sont ce que l’on appelle plus communément des chinois du Cambodge. Sa famille (grands parents/parents/oncles et tantes) d’origine chinoise est née et a grandi au Cambodge avant de fuir le pays dans les années 70 avec l’arrivée de Khmers rouges. Il s’agit d’un fait historique peu évoqué dans nos manuels d’histoire, nous tenions néanmoins à l’aborder, même rapidement et succinctement ici. De façon très résumée, c’est avec l’arrivée de Pol Pot en 1975, Secrétaire Général du Parti Communiste, emprunt de l’idéologie marxiste, et Premier ministre du futur Kampuchea (futur nouveau nom du pays) que le pays fut soumis à la dictature. Sous prétexte d’une éventuelle attaque américaine, les khmers rouges, ces jeunes enfants et adolescents combattants cambodgiens, vident les villes et notamment la capitale Phnom Penh. S’engage alors une exode de la population des villes vers les zones rurales afin de soumettre la population à l’idéologie du pouvoir en place en les faisant notamment travailler dans des camps de travail et de rééducation. Faute de nourriture suffisante, la mortalité explose. Aussi, les rebelles ou ceux qui sont susceptibles de l’être sont soumis à de nombreux interrogatoires avec l’emploi de la torture notamment dans la prison S21 à Phnom Penh. 

20% de la population, soit plus d’1,7 millions de personnes ont été exterminées, prioritairement les bourgeois et les érudits, mais également enfants et femmes. Le seul fait de parler une autre langue, d’être religieux ou enseignant, voire même de porter de simple lunettes les rendaient coupables.

Les parents de Benoît étaient professeurs, ils ont donc fui assez tôt vers les pays voisins. Le génocide fut perpétré de 1975 À 1979. Grâce à l’engagement de l’ONU, des avions ont pu partir de nombreux pays d’Asie afin d’exiler les cambodgiens vers le Canada, la France... Les parents de Benoît ont été accueillis en France et plus précisément à Angers avec le soutien du gouvernement français qui leur a trouvé un logement et du travail. Puis quelques années plus tard, les parents de Benoît ont quitté Angers pour Paris afin de vivre de leur propre commerce. Lors de ce voyage, nous avons pu revenir dans le village natal des parents de Benoît et découvrir l’école où ses parents enseignaient. Moment très touchant pour nous !

Le génocide n’a été que très récemment reconnu notamment avec la condamnation de deux chefs encore en vie à ce jour.

Cambodge : notre itinéraire sur 15 jours

  • Siem Reap et les magnifiques temples d’Angkor (5 jours)
  • Battambang et la campagne cambodgienne (3 jours)
  • Kampong Chhnang et son village flottant (3 jours)
  • Kampot et son fameux crabe et ses cultures de poivre (3 jours)
  • Phnom Penh, la capitale (3 jours)

Nous avions hésité à découvrir les îles du Cambodge, malheureusement notre timing était bien trop serré et nos envies ailleurs. Mais si vous souhaitez découvrir les îles du Cambodge, n’hésitez pas à regarder du côté de Koh Rong.


Le Cambodge : pour quel voyageur ?

Le Cambodge est un pays d’Asie qui intéressera les voyageurs soucieux de découvrir une destination dite moins « balisée », car le Cambodge ne résume pas aux seuls sublimes et majestueux temples d’Angkor. On évoque souvent la Thaïlande pour une première approche « facile » de l’Asie car elle offre les infrastructures adéquates pour des voyageurs « novices » ou des familles. Bien que le tourisme se développe au Cambodge, avec l’arrivée de millions de touristes chinois, le Cambodge est un pays encore très pauvre et aux conditions sanitaires difficiles. Les zones rurales sont les premières touchées par cette pauvreté et ne bénéficient que trop peu de l’essor touristique et économique amené par les chinois. Nous y avons néanmoins retrouvé cette quiétude et ce plaisir d’évasion, loin de milliers de touristes. Notre conseil : ne trainez pas avant de découvrir ce pays. En Asie, l’essor touristique peut être fulgurant.

 

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Avant de partir au Cambodge : Santé et vaccins

L’une des principales interrogations lorsqu’on prépare un voyage au Cambodge est celle qui concerne les vaccins. En raison des conditions sanitaires, il est en effet important de se renseigner sur les zones à risques. Après moultes hésitations sur les vaccins à effectuer, nous nous sommes rendus au Centre de vaccins Air France pour effectuer notre vaccination. Avec l’aide d’une technicienne, nous avons à nouveau fait le point sur les zones à risques (paludisme, hépatites, typhoïde…). L’itinéraire choisi ne nous conduisait pas sur des zones à risques, c’est pourquoi nous n’avons pas pris le traitement contre le paludisme. En prévention, nous avions néanmoins effectué les vaccins suivants : Hépatite A et Typhoïde.

Boire de l’eau en bouteille

Toujours en raison des conditions sanitaires, ne buvez pas d’eau du robinet, ni de glaçons. Il faut impérativement boire de l’eau en bouteille, elle doit d’ailleurs être ouverte par vous ou devant vous. Soyez également vigilants aux jus de fruits qui sont parfois allongés avec de l’eau. Bien qu’ayant fait attention, Amandine est tombée malade une seule journée, rien de très méchant par contre.

Les médicaments

Nous vous conseillons d’embarquer avec vous une trousse à pharmacie et de médicaments. Pour la petite histoire, Benoît s’est retrouvé avec une grosse éraflure de 5 cm au niveau du cou. Elle commençait à s’infecter, sans doute en raison de la chaleur. Nous sommes donc allés dans une petite pharmacie à Kampot. Au comptoir, une dame regarde la plaie de Benoît et nous donne une crème à appliquer. Nous lisons les indications et découvrons qu’il s’agit d’une crème pour soigner de l’herpès vaginal. Imaginez notre tête à cet instant ! On lui fait comprendre que cette crème n’est pas adaptée, on lui montre d’ailleurs quelques photos de plaies non cicatrisées ressemblant à celle de Benoît. En vain, nous n’aurons rien d’autre. Un peu désabusés, nous tentons, mais sans résultat au bout d’une journée. Pas d’amélioration. Le lendemain, nous nous rendons dans une autre petite pharmacie qui nous faisait meilleure impression. Et bingo, on nous procure une crème cicatrisante qui cette fois-ci fera effet. La morale de cette histoire est assez simple : soyez prévoyant et ne comptez pas à 100% sur le système de santé cambodgien. Les infrastructures hospitalières ne sont pas adaptées et manquent de moyens.

Entrée au Cambodge : le visa obligatoire

Pour ce voyage au Cambodge, vous devez obligatoirement vous munir d’un visa. Deux possibilités s’offrent à vous : vous pouvez soit faire une demande d’un visa électronique « e-Visa » directement en ligne, soit auprès du consulat du Cambodge à Paris ou à l’arrivée à l’aéroport de destination. Nous avons opté pour le e-Visa plus simple et rapide à obtenir.

Attention, le visa électronique pour le Cambodge n’est valable que si vous entrez au Cambodge par les aéroports suivants : Phnom Penh International Airport, International de Siem Reap, Cham Yeam (Koh Kong), Poi Pet (Banteay Meanchey) ou Bavet (Svay Rieng). Si vous avez l’intention d’entrer dans le pays par une autre voie, vous ne pourrez pas utiliser le visa électronique. Vous pouvez quitter le pays en passant par tous les postes frontaliers.

 

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La meilleure période pour voyager au Cambodge

Nous nous sommes rendus au Cambodge fin décembre, entre Noël et Jour de l’an. La saison idéale en Asie qui offre un bel ensoleillement. Les touristes chinois qui sont finalement les principaux touristes arrivent plutôt en février pour le nouvel an chinois. Nous avons eu une météo très agréable, sans avoir trop chaud. Munissez-vous néanmoins de chapeau et de lunettes de soleil pour visiter notamment les temples qui n’offrent pas toujours d’ombres.

 

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La monnaie du Cambodge : le Riel

La monnaie officielle du Cambodge est le Riel (KHR) mais le dollar américain est la devise la plus utilisée. Tous les prix sont affichés en dollars et tous les distributeurs de billets vous en proposeront. Quand vous payez en dollars, on vous rendra souvent la monnaie en dollars et en riels pour la petite monnaie. Pas de mauvaise surprise de ce côté lors de notre voyage.

La cuisine cambodgienne

C’est sans doute notre seule et unique déception du Cambodge : sa cuisine peu savoureuse. Au delà des conditions sanitaires qui souvent nous limitent dans le choix des repas, la cuisine cambodgienne n’a pas su nous régaler, à l’instar de la cuisine chinoise, thaïlandaise ou même japonaise, malgré des plats typiques comme le Amok. Pour l’anecdote, à Battambang, en compagnie de notre hôte français d’origine cambodgienne, nous avons goûté à du rat des champs grillé… L’expérience fut plutôt interessante pour Benoît, mais pas pour Amandine.

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Les transports

Nous avons fait le choix d’atterrir à Siem Reap pour découvrir les majestueux temples d’Angkor. Lors de cette étape, nous avons emprunté le tuk tuk mais pour les plus courageux il y a le véloEnsuite, nous avons fait le choix de rejoindre Battambang en bateau ( 9h de trajet, nos fesses s’en souviennent !) pour redescendre jusqu’à Kampong Chhnang et Phnom Penh, pour ensuite prendre la direction de Kampot, toujours en bus. Pour nous déplacer dans les villes et zones rurales, nous avons pris le tuk tuk. Un conseil : n’hésitez pas à négocier en ville et soyez clair dans vos instructions. Pour la petite histoire, à Siem Reap, un cambodgien a cru nous duper. Nous souhaitions aller au grand marché de nuit de Phnom Penh que les locaux et touristes connaissent bien. Ce petit malin nous a déposés au premier petit marché de nuit qu’il connaissait. Et là, sur de nous, on lui fait comprendre que ce n’est pas celui là ! Benoit, toujours doté de son téléphone avec GPS, lui indique le lieu du grand marché. Un vrai petit filou car il connaissait en réalité ce grand marché de nuit. Rien de méchant, mais avant de prendre une direction, essayez de visualiser si possible la localisation de vos points d’intérêts pour éviter les arnaques.

La pollution

Nous avions envie d’évoquer l’une des bêtes noires du pays : la pollution plastique !  Elle est dans les arbres, sur le bord des routes, dans les rivières. Une pandémie !  En effet, le plastique sert pratiquement à tout usage au Cambodge mais aussi dans toute l’Asie : il permet de transport chez soi des plats, bouillons, desserts, fruits et légumes… Et le comble, il est à usage unique ! Le ramassage des ordures n’est pas effectué sauf dans les grandes villes du pays. L’éducation sur la préservation de l’environnement n’est clairement pas la priorité du pays même si l’on décèle les tentatives de nombreuses associations. Mais bonne nouvelle, une déchetterie devrait voir le jour dans les prochaines années. Cette vision est néanmoins choquante les premiers jours surtout pour nous, occidentaux, qui ne sommes pas exemplaires mais qui sommes tout de même loin de subir cette pollution plastique. Malheureusement, on finit par s’y faire… tout en restant exaspérés de voir les cambodgiens jeter leurs déchets à tout va. 

Le tourisme autour des orphelinats ou des ONG au Cambodge

Nous avions lu ça et là que certains voyageurs en recherche d’échanges avec la population locale ou de séjours humanitaires se dirigeaient vers les orphelinats pour y passer la journée ou plus, sans doute dans l’idée d’apporter de l’aide et du soutien à cette cause qui semble juste. Et puis, nous sommes très vite tombés sur des articles décriant ce « nouveau business » ! Car en effet, il faut savoir que le Cambodge créé a lui tout seul le plus grand nombres d’ONG et d’orphelinats. Une partie de ces orphelinats sont créés de toute pièce pour les touristes, allant jusqu’à voler des enfants qui ne sont en réalité pas orphelins ou faire croire aux parents que l’enfant aura un meilleur avenir dans un orphelinat. Il en est de même pour les ONG qui se sont créés en grand nombre, parfois pour de réelles causes (santé, éducation, écologie..) mais aussi souvent pour capter une manne financière qui ne va en direction des projets convenus. Nous vous conseillons dès lors vivement de ne pas aller dans un orphelinat et de bien choisir votre ONG si ce projet vous tient réellement à coeur.

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Les cambodgiens

Les cambodgiens aiment faire la fête, la bière est d’ailleurs une des rares boissons nationales. Nous avons testé les bières « Angkor » et « Cambodia ». Longtemps, opprimés et tués par les khmers rouges, les cambodgiens ont du fuir et vivre dans la peur. Aujourd’hui, les cambodgiens vivent de façon plus insouciante. Ils font la fête, préfèrent consommer qu’épargner pour l’avenir. Ils vivent au jour le jour, en contournant les obstacles de vie. Un cambodgien, comme de nombreux asiatiques n’évoquera pas ses sentiments ou ses difficultés. La dignité personnelle est cruciale.

Aussi, nous avons été étonnés de découvrir aux abords des routes de nombreuses pancartes promouvant le micro-crédit, plus particulièrement en zone rurale.  En effet, le micro-crédit est promut un peu partout pour permettre aux cambodgiens des plus pauvres d’avoir accès aux services bancaires. Une grande majorité de la population rurale n’a en effet pas de compte bancaire et ne peut donc exercer une activité.

Et puis, les cambodgiens est un peuple qui sourit, les enfants auront plaisir à vous dire quelques mots en anglais, à vous faire signe de la main, à vous faire un sourire. Un peuple que nous estimons encore plus ouvert et souriant que les thaïlandais.

 


Quel budget prévoir pour 15 jours au Cambodge ?

Le coût de la vie n’est pas excessif au Cambodge, le gros du budget concerne les billets d’avion A/R ( en partenariat avec Thai Airways) et l’hébergement. Nous avons opté à la fois sur des beaux hôtels à Siem Reap, Phnom Penh et à Kampot et chez l’habitant et en auberge à Battambang et Kampong Chhnang (de 7 $ à 120 $ la nuit). Le budget lié à l’hébergement peut être bien moindre, les auberges coûtent très peu chères. Nous avons un budget lié à l’hébergement sans doute plus élevé que la moyenne des voyageurs du Cambodge.

Du côté des transports, nous avons principalement circulé en bus et en bateau (entre Siem Reap et Battambang).

Cambodge budget

 

Nous espérons que cet article vous aura utilement aidé et inspiré. Le Cambodge est un pays magnifique que l’on recommande chaudement, vous vous en doutez bien !