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Regards croisés – Cuba face à l’essor touristique

Cuba regards croisés
Regards croisés – Cuba face à l’essor touristique

Si vous avez lu nos différents articles sur Cuba, vous savez que cette île des Caraïbes a été un véritable coup de coeur. Nous ne pouvons qu’être enthousiastes à l’idée de recommander cette destination à notre entourage, à notre communauté. Néanmoins, nous savons que Cuba ne fait pas l’unanimité. En cause, les arnaques de plus en plus prégnantes notamment depuis l’essor touristique de l’île. Même si nous avons adoré cette immersion haute en couleurs et en ambiances, Cuba interpelle à plusieurs égards : rationnement, délation, absence de liberté de presse, conditions de vie difficiles…Pour préparer au mieux un voyage sur cette île, nous préconisons à tout voyageur de se documenter sur le contexte géopolitique de l’île afin de comprendre au mieux la vie cubaine. Pour illustrer ces contrastes, nous avons souhaité recueillir les récits d’expérience de 5 de nos abonnés. Cet article a pour but également de démontrer que chaque voyage est différent, en fonction des échanges et des rencontres malgré un contexte où l’essor touristique des dernières années peut induire des frustrations.

Un grand merci à Katia, Lauriane, Aurélie, Marine et Guilaine pour leurs contributions toutes plus intéressantes les unes que les autres .

Cuba regards croisés

Lauriane : IG sodapop1985

Cuba regards croisés

Guilaine : IG littleipanema

 Pourquoi avoir choisi Cuba comme destination ? Quel fut ton itinéraire et la période à laquelle tu es parti ? Ton impression générale ?

Marine

Nous avons décidé de partir fin novembre pour Cuba à 5 personnes. L’île se prête très bien à la découverte en famille car elle est très sûre (le plus sûr d’Amérique du sud) avec des paysages très variés et une ambiance unique. Vous aimez la rando, la plage, la ville, la plongée ? Alors vous serez conquis !
Nous avons décidé d’axer notre voyage sur 2 thématiques : les incontournables et le farniente (pour une fois). Selon nous c’était le bon équilibre même si on aurait aimé avoir le temps d’aller voir quelques villes plus au sud. Détails du voyage : La Havane, Vinales, Cienfuegos, Trinidad, Varadero. A Cuba, on se sent bien, on profite, on se repose. On ressent une véritable douceur de vivre dans cette île mais on est aussi marqué par les constates... Les beaux bâtiments coloniaux colorés rénovés font face a ceux en ruines ou vivent parfois des familles.

Aurélie

Nous sommes partis à Cuba en Juillet 2018 pendant 3 semaines. C’était le premier « gros voyage » avec nos enfants âgés de 6 ans et 3 ans. Nous en rêvions depuis un bon moment et pour nous c’était une destination facile à faire avec des enfants car elle offre de belles plages, de jolies découvertes culturelles et des randonnées sympas. C’était une destination complète.Notre but était de rejoindre Santiago de Cuba où se déroulait le carnaval fin Juillet. Nous sommes partis de La Havane puis nous sommes allés à Vinales, Cayo Levisa, Playa Larga, Cienfuegos, Trinidad, Camaguey, Gibara, Baracoa et enfin Santiago de Cuba. Enfin, nous avons regagné La Havane par un vol interne. Nous sommes revenus enchantés par ce voyage et nous en retenons avant tout les superbes rencontres que nous avons faites.

Lauriane

Cuba nous inspirait en terme de couleurs, odeurs, paysages et son histoire m’interpellait. J’avais en tête une ambiance, des odeurs et un rythme de vie unique. Nous avons voyagé en juillet dernier sur deux semaines et demi entre la Havane, Vinales, Cienfuegos, Trinidad et Varadero le tout en casa particular. Déçue globalement du voyage notamment en terme d’échange avec les locaux bien que je reconnaisse que les paysages soient superbes et Cuba dégage une odeur et ambiance unique en son genre.

Katia

Nous sommes parties à Cuba car nous avions besoin de soleil et aussi de connaître la véritable identité du pays avant les modifications politiques du pays. L’image de Cuba, que j’avais avant de partir, était un pays où la population était joyeuse avec une emprunte musicale bien à elle et qui vivait de rien mais où le bonheur et la vie pouvaient se faire ressentir. Nous sommes parties en juin 2017 et avions fait l’itinéraire suivant : la Havanne – Varadero et la vallée de Vinales. Les lieux que nous avons visité étaient totalement différents et nous avions aimer vivre au plus près des locaux. Nous avons été conquises.

Guilaine

Je choisis la période hivernale pour aller dans un endroit du monde où il fait beau. Cuba, c’est une histoire unique, un mythe en quelque sorte. Et deux films très différents ont éveillé en moi une envie irrépressible d’y partir, Buena vista social club (la musique, le Cuba d’aujourd’hui)et Soy Cuba (le Cuba de la fin des années Batista et de la révolution).Mon voyage à Cuba s’est déroulé du 1 au 15 février 2019. Les étapes ont été La havane/Vinales/Cienfuegos/Trinidad/Santa Clara/Varadero.

 

Quel regard portes-tu sur l’essor touristique de Cuba ? Quelles sont les bonnes et moins bonnes expériences vécues à cause de cet essor ?

Marine 

Dès que l’on évoque « Cuba », on fait tout de suite face à cette expression “il faut y aller vite avant que ça ne change”. Et bien oui, le pays a commencé à changer, mais est-ce un mal ? Je ne le pense pas. Aller à Cuba en ce moment c’est être le témoin de l’histoire. Certes vous serez sollicités dans la rue car vu comme des touristes qui ont de l’argent (et c’est le cas par rapport aux cubains) mais ce n’est jamais oppressant. Notre pire expérience restera un café théâtre à La Havane conseillé par notre casa où on pouvait dîner tout en écoutant certains anciens membres du fameux Buena Vista Social Club. Dans la salle que des étrangers et là on se dit aïe…Nous n’avons jamais aussi mal mangé et ce pour l’équivalent de 50€/par pers ! Mais on s’en souviendra quand même longtemps car les anciens membres sont toujours haut en couleur !! On pourrait aussi parler de Varadero où des hordes de touristes canadiens se retrouvent et ne voit rien du vrai visage de Cuba… Cependant, tout au long de ce voyage nous avons été marqué par la chaleur, la gentillesse et l’envie de partage des cubains. Je ne saurai donc résumer toutes les bonnes expériences que nous avons vécu mais je vous conseille d’y aller pour vous en rendre compte par vous même.

Aurélie

L’essor touristique de Cuba est très localisé sur l’île. Il concerne surtout les villes de la boucle que la plupart des touristes empruntent à savoir La Havane, Vinales, Trinidad et Varadero. Pour notre part, nous ne l’avons ressenti qu’à Trinidad. Et encore, on est loin de ce que l’on peut retrouver dans d’autres pays d’Europe. Pour le reste même si les casas commencent à envahir le paysage, nous avons tout de même été immergé dans la culture cubaine et les échanges que nous avons eu avec les locaux resteront de loin la meilleure expérience ! Nous avions deux points forts pour créer des liens avec les cubains : Damien parle espagnol et nous étions avec deux jeunes enfants et cela aide énormément, on ne va pas se mentir. Dans les taxis, Damien montait à l’avant et durant nos nombreux trajets, nous échangions sur tout et n’importe quoi, c’était génial ! Aussi pour que les enfants se reposent un maximum, le soir nous dinions dans les casas et ce fut aussi de grands moments de partages. Par exemple, à Cienfuegos, dans notre casa tenue par deux petites mamies, des institutrices retraitées, nous avons beaucoup parlé de nos vies respectives, mais elles ont aussi sorti de vieux jouets pour les prêter aux enfants et mon petit boy a passé sa soirée sur leurs genoux devant la télénovela quotidienne ! Elles étaient tellement adorables qu’on y retournerait avec plaisir !

Trinidad nous a en parti déçu à cause du tourisme. Nous avons trouvé qu’il entachait la bonne humeur de ses habitants. Les seules mauvaises expériences que l’on a eu ont été les deux restaurants « piège à touriste » dans lesquels nous sommes tombés et la casa qui fait ça uniquement pour l’argent à Santiago (on avait clairement l’impression de les saouler). Sur trois semaines de séjour cela reste largement acceptable.

Lauriane

Cuba reste un pays ou le tourisme est présent mais pas encore envahissant. Et à ce titre cela reste encore assez agréable.Malheureusement je ne suis pas sure que l’essor du tourisme profite à tous les  habitants mais principalement à ceux qui sont déjà dans les classes moyennes ou sup pouvant être agréé « casa particular », creusant certainement les inégalités entre les personnes. A noter, il y a peu de possibilité de se débrouiller par soi même et sortir réellement des sentiers battus. le tourisme est très (trop) canalisé.
Je trouve cela assez regrettable mais peu  étonnant au vue de la politique et histoire du pays. je peux le comprendre, l’expliquer mais ce type de tourisme encadre ne me correspond pas (ou plus). je ne viens pas pour loger des habitants et suivre des hordes de touristes suivant un guide. Les visites guidées m’ont semblée pour la plupart très artificielles. J’ai finalement bien plus apprécié Cienfuegos, ville moins touristique à mon sens et où les habitants nous ont accueilli plus chaleureusement sans nous arnaquer et s’ intéressant davantage à nous. le couple d’artiste qui nous a accueilli nous a donné de vrais bon plans et nous a aidé réellement dans la prise de RDV de nos taxis sans nous forcer à prendre tel ou tel taxi.

Katia

Nous avons été très surprise de toutes les infrastructures et les activités liées “à ce gagne pain” . Nous avons été très bien accueillies par nos hôtes dans la casa particular où nous logions à la Havane. Le propriétaire nous a même aidé pour trouver un logement à Vinales. Nous avions été accueilli par l’une de ses connaissances. A Varadero, nous avons rencontré à un bureau d’accueil, une dame qui nous a sauvé la suite de notre aventure en nous trouvant un logement pour le soir même. Mais à la Havane nous avons été victime de “vol” sur l’achat de billet de bus trois fois le prix initial. Le non respect du touriste lorsque l’on réserve une chambre, une activité et que finalement…non. Après toutes ces expériences, je peux dire que le regard que je porte sur l’essor du tourisme est en demie teinte. D’un côté, je suis sure que le tourisme fait partie intégrante du développement du pays, car économiquement nous avons le pouvoir de changer financièrement la valeur du pays en profitant d’activités diverses et variées. Nous sommes une plus value et le gouvernement le sait, puisque depuis ces dernières années, il y a beaucoup d’infrastructures mis en place pour le touriste ( grand magasin, grand hébergement…). Mais d’un autre côté, je pense que l’essor du tourisme est trop important pour un petit pays qui essaye de se développer gentiment. Au quotidien, on peut apercevoir, dans la même rue une maison en ruines ou presque et devant une logement tout beau, tout neuf pour le touriste. Dans ce cas où est l’équilibre ?! Je pense que les choses devraient être réévaluer pour le quotidien des cubains. L’accès par exemple à diverses activités culturelles, des logements plus sur et une vie plus saine devraient être un droit pour tous et surtout la priorité du gouvernement. Malheureusement, je ne pense pas que le flot de touristes puissent contribuer directement au quotidien des cubains.

Guilaine

J’ai découvert un pays dont je dirais que le naturel est la caractéristique majeure. Sauf à Varadero…il y a bien deux Cuba. Totalement antinomiques. Et Varadero est bien ce que je déteste dans le tourisme, quand il est déconnecté du pays, et qu’il consiste à ne considérer qu’un infime (voire nul) intérêt à la population et au patrimoine du pays.Mes meilleures expériences et mes moins bonnes sont essentiellement liées au choix des hébergements. De La Havane à Santa Clara, je suis hébergée dans des Casas, et à Varadero j’ai choisi un hôtel all inclusive. Du coup je ne côtoie pas du tout les mêmes personnes, que ce soit les touristes ou les locaux. Par ailleurs le choix des modes de déplacements permet de vivre le pays d’une façon tout-à-fait authentique. Hormis le premier déplacement effectué en bus Viazul, mes trajets ont été faits en taxis collectifs, de vieilles automobiles américaines.

La Havane

Rationnement alimentaire, manque d’infrastructures, difficulté d’accès à internet, de faibles revenus, absence de liberté de presse, d’expression…VS prix plus élevé pour les touristes, difficulté à échanger et arnaques en tout genre : qu’est ce qui te semble « acceptable » et moins acceptable en terme de pratiques ?

Marine

De nombreuses parties du pays sont encore “dans leurs jus”, les cubains ont eu et ont beaucoup de mal à accéder aux produits de premières nécessités du fait du blocus américain. La culture culinaire a été très profondément marquée par cela, les supermarchés sont gérés par le gouvernement et vous n’y trouverez que des produits de base. Il est parfois difficile de trouver du savon par exemple et ne parlons pas des autres produits d’hygiène notamment féminine. J’ai dû parcourir plusieurs villes et donc pharmacies avant de pouvoir mettre la main sur des tampons dans une pharmacie internationale. Je ne sais pas si on arrive a se le représenter en tant que français mais un médecin gagne l’équivalent de 50€ par mois et un instituteur 20€. On peut donc comprendre la multiplication des casas qui mettent les propriétaires en contact direct avec les touristes et leur cash. Vous mangez dans votre casa ? Dites-vous que le prix du repas ne sera surement pas reversé au gouvernement et sera une façon pour cette famille (voire famille élargit) d’avoir accès à plus que le simple carnet de tickets de rationnement (oui comme pendant la seconde guerre mondiale chez nous). Nous avons été très marqués par la surveillance de certains habitants sur les autres. En arrivant dans certaines casas les voisins n’hésitent pas à passer une tête pour demander ce qu’il se passe. On sent que même si la politique du pays s’est clairement assouplie ces dernières années, la vie des cubains est encore tenue fermement.

Aurélie

Les arnaques envers les touristes existent à peu près partout dans le monde, le but du jeu c’est de les éviter 😉 A Cuba, nous n’avons pas eu l’impression d’avoir été plus sollicités qu’ailleurs. Quant à la double monnaie, elle est difficile à accepter au début car la différence est tellement importante ! On a clairement l’impression d’être une vache à lait mais quand on y réfléchi, on se rend compte de l’importance pour les cubains de cette double monnaie et on relativise. La monnaie locale (CUP) ne vaut absolument rien à l’étranger. En revanche, la monnaie touristique (CUC) a une valeur et c’est grâce à elle qu’ils vont pouvoir améliorer leur quotidien. C’est pour cette raison que de nombreux cubains s’engouffrent dans les métiers du tourisme, car ils s’enrichissent, ce qui était encore impossible pour eux il y a quelques années. Il ne faut pas oublier que c’est un pays où la population a du mal à accéder aux produits alimentaires, à l’information etc… Même se connecter à internet n’est pas simple : on ne le peut que dans certains lieux publics ! Mais en tant que vacanciers, on en a profité pour faire une digital détox 🙂

Lauriane 

En voyageant à Cuba cela m’a vraiment fait comprendre ce qu’est le rationnement et l’absence de liberté de presse. En soi internet m’ a peu manqué mais je conçois que ce soit dur pour la population.
Le manque d’infrastructure se fait beaucoup ressentir dans les transports : peu de choix pour les transports en commun avec pour conséquence une seule gamme de prix laissant peu de place au choix. Nous notons bien que le pays est en pleine transformation : reconstruction de route par exemple mais cela va prendre un certain temps. Ce qui me semble inacceptable c’est la différence de prix pratiquée entre les personnes même entre touristes. Ce n’est pas une histoire de négociation mais de tête de client et c’est vraiment fatigant. Mais ce que j’ai regretté c’est le plus, c’est le peu de réel conseils des personnes : les personnes cherchant en général à tirer profit de la situation et nous orienter vers les solutions les plus couteuses sans réellement prendre en compte nos attentes.

Guilaine

Mon vécu de voyage ne m’amène pas à être critique sur la situation cubaine. Je n’ai pas eu d’expérience négative, et pourtant j’ai voyagé seule, en organisant mon périple moi-même. Par mes lectures je connaissais le contexte de l’île, et j’ai été plutôt surprise de façon positive par les conditions de vie des Cubains. En tout cas ceux que j’ai rencontrés. Ce qui m’apparaît « non acceptable » est l’absence de liberté de déplacement, l’obligation de déposer un dossier plusieurs mois à l’avance quand un cubain veut voyager, et sans être sûr d’en avoir l’autorisation finale! Surtout quand ce Cubain a un profil de candidat à l’émigration (célibataire, jeune). En fait tout et tout le monde est sous surveillance, même si pour les touristes cela n’a pas d’incidence. Les Cubains se montrent prudents dans leurs conversations et leurs activités.

Katia

Nous n’avons pas trouvé acceptable le fait que la population soit obligé de vivre un rationnement sur les produits de premières nécessité. Pour moi, française que je suis, il m’est impossible de penser que dans d’autres pays, on doit faire la file pour aller à une droguerie et acheter en quantité limitée savon, dentifrice et produits alimentaires. J’ai vraiment été perturbée de voir cela. Pour moi la santé et l’alimentaire sont des choses où tout individu devrait pouvoir y accéder sans craintes, sans peur et sans ration car c’est primordial. Tout comme nous avons trouvé ça aberrant et décalé de voir par exemple à la Havane des grands magasins de marques alors que la population vit dans des bâtiments qui ne tiennent pas debout et entre plusieurs générations. Comment le gouvernement peut mettre autant d’argent dans des infrastructures touristiques aussi bling bling les unes aux autres alors que son pays « se meurt » doucement face au flot de touristes. Il y a deux mondes qui s’affrontent dans une même rue. Souvent, lorsque je me promenais dans certaines rues et que je croisais certains locaux, des enfants, des jeunes adultes ainsi que des personnes âgées je n’étais pas à l’aise. J’avais l’impression d’être « très » riche alors qu’eux, possédaient une autre richesse. Lorsque l’on se promène hors des artères touristiques, on se rend compte de tout ça, et ça laisse réfléchir sur sois et sur la place du touriste dans Cuba.

En revanche, nous avons trouvé acceptable le fait de payer une bouteille d’eau au coin d’une rue plus cher que l’habitant. Nous sommes parties en connaissance de cause et l’acceptons. Cela me gène moins de savoir qu’un local qui tient une guitoune puisse me faire payer un article plus cher que l’habitant. Je me dis qu’il n’a pas d’autre choix pour vivre un peu mieux.

Par contre se faire avoir par un professionnel lié au tourisme ( vente de billets), nous trouvons ça agaçant. En effet, nous devions acheter un ticket de bus La Havane-Varadero. Après avoir attendu de longues heures, nous avons eu affaire à un homme peu scrupuleux, qui devant nous, a sorti 4 enveloppes : une pour Lui, une pour l’agence, une pour le chauffeur et une pour le guide que nous avions jamais vu. Il nous a fait payé le billet, l’équivalent de 20€ l’aller . Arrivée à Varadero, nous avons appris par une dame, que beaucoup d’agent touristique avait affaire à cette main courante. Dans ce cas, je me suis sentie heurté. Le touriste de manière générale, va contribuer fortement au développement des activités économiques et touristiques du pays. De ce fait, pourquoi faire payer encore plus cher une activité, juste pour se remplir les poches ?!

En parlant avec plusieurs locaux nous étions attristées de savoir qu’en faite la population n’avait pas de choix que de suivre le mouvement politique et la liberté qu’il impose pour survivre. Pour moi qui vit dans dans un pays libre, où la démocratie est installée, je suis toujours « surprise » de savoir qu’en 2019, d’autres pays n’ont pas ce droit. En discutant avec les locaux, beaucoup m’ont appris qu’ils devaient se rallier au système politique, pour ne pas être Mal vu et pour vivre mieux. Beaucoup de locaux doivent avoir deux Jobs pour subvenir à leurs besoins primaires et ils travaillent jusqu’à 70 ans facile. C’est un peu attristant. En parlant avec les locaux, j’ai reçu une claque.

 

Un conseil à donner aux prochains voyageurs en direction de CUBA pour apprécier au mieux cette expérience?

Marine

Cuba est la plus grande île des Caraïbes, je conseillerais donc de vous concentrer sur certaines parties de l’île lorsque vous organisez votre voyage. Impossible de tout voir d’un coup. Les distances sont si grandes et les infrastructures routières pas en super bon état (euphémisme), il faut donc prévoir de longues heures de trajet pour aller d’un point à un autre.Vous pouvez tout à fait vous faire aider par une agence de voyage pour l’organisation de votre voyage car le fonctionnement sur place est parfois un peu spécial notamment si vous comptez louer une voiture.

Aurélie

Je pense que pour apprécier au mieux son voyage à cuba, il faut se laisser porter par l’atmosphère unique que dégage ce pays. N’hésitez pas à engager la conversation avec les cubains, surtout si vous parlez espagnol :-). Pour notre part, nous avions réservé nos casas sur airbnb, si vous souhaitez faire de même soyez attentifs aux commentaires laissés par les internautes, vous verrez que cela vous guidera énormément pour choisir des casas où les propriétaires sont désireux d’échanger et de partager d’agréables moments avec vous ! Enfin, profitez de ce voyage dans le temps… 🙂

Lauriane 

Cuba reste une destination chère au vue du cout de la vie la bas et notamment en terme d’activité proposée. Le voyage suppose une bonne préparation car sans internet cela devient vite compliqué si vous ne maitrisez pas totalement l’espagnol et que vous ne voulez pas vous faire arnaquer en permanence. Je ne regrette pas ce voyage mais ne pense pas y retourner. ou alors en all inclusive pour une semaine farniente avec au programme piscine et cocktails vers Cienfuegos ou dans la magnifique vallée de Vinales.

Katia

Pour vivre 100% cubain, fréquentez les locaux, dormez et mangez la langouste chez eux. Contribuez à leur qualité de vie. L’expérience n’en sera que meilleure. Pour moi la connaissance de la culture, les habitudes de vie ne peuvent se faire qu’auprès des locaux.
Le choix de voyager Chez l’habitant, permet de contrer l’essor touristique puisque ce que vous payerez arrivera directement dans la poche de votre hôte. Pour le coup, il n’y a pas d’intermédiaire, pas de coût en plus, juste le prix brut du repas ou de l’activité proposé par l’habitant.
L’autre conseil que je peux donner aussi c’est de ramener dans vos valises, si vous le pouvez, petits savons, dentifrice et brosse à dents. C’est tout ce dont des petits enfants de 5/6 ans m’ont demandé et que je n’avais pas. Je le saurai pour la prochaine fois.
Guilaine
Le conseil principal est de choisir des hébergements chez l’habitant, et d’échanger le plus possible sans être intrusif et sans jugement.

Vous pouvez également retrouver nos articles de Cuba : La Havane, Vinales, Trinidad, Cayo Guillermo et aussi l’article pour vous aider à définir votre itinéraire et organiser votre séjour à Cuba.